On entend souvent dire que la sagesse vient aux hommes (et aux femmes, hum !) en vieillissant. Fariboles et billevesées ! Une jeune ganache a tout lieu de virer vieille enflure du même métal. Les canailles itou. Comme je m'intéresse aux papys flingueurs, on m'a offert l'intégrale de Vieilles canailles de Trillo et Mandrafina, éditée chez Vents d'ouest, 23 chapitres de 8 pages, du pur plaisir, malgré un petit coup de mou au milieu de l'ouvrage. Ça permet de respirer !
On est aux USA, chez les italo-américains, dans une famille mafieuse dominée par la figure d'Amerigo Centobucchi qui
termine ses jours dans un hospice. L'un des derniers rejetons essaie d'écrire l'histoire des Spaghetti Broothers. Il a besoin pour ce faire d'interroger la descendance encore en vie. Un
miracle ! Je n'en dis pas plus sur cet exposé de toutes les saloperies et turpidutes, dans cette délectable descente dans la criminalité familiale, le tout nappé d'une truculence à s'en lécher
les babines pour qui aime les belles histoires bien trash... C'est jouissif et brillant en diable. Le lettrage est très lisible, le trait noir d'un classique assumé servant bien l'histoire
savamment découpée. Un bon moment à déguster chapitre après chapitres. Cet Amerigo Centobucchi, du nanan question crapule, un must vous dis-je !