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On retrouve Max Obione dans ses « œuvres » usant de toute sa palette stylistique où la noirceur le dispute à l’humour. Noirceur tempérée parfois et humour noir comme il se doit. Grâce à l’éclectisme des sujets et des époques dans lesquelles les personnages évoluent, ces pages ne ronronnent pas, chaque texte apporte une surprise, un monde, des héros singuliers souvent cassés par l’existence.
Jean-Bernard Pouy, l’un de ses parrains en littérature, préfaçait ainsi son recueil L’ironie du short : Max Obione écrit de ces textes clairs à force d'être sombres, évidents dans leur brutalité, souvent charnus et poétiques, dérangeants et patients, parfois pleins d'un humour cynique grand gabarit, récits qui nous renvoient parfois à cette littérature « hard boiled » que nous aimions tant, pour sa passion métaphorique et sa « vista » comportementaliste. Mais sans les archétypes et marronniers qui encombrent souvent le polar. Pas une seule ligne à retrancher à propos de Retour à Akasaka. Et d'ajouter: Quelqu'un qui exerce la préfacerie doit toujours se méfier d'encenser un futur concurrent. Mais, s'il le fait, c'est que ce n'est pas possible de faire autrement.

Les nouvelles de Max Obione parues ici ou là, auxquelles sont joints quelques inédits, sont périodiquement rassemblées. Voici donc son quatrième recueil, mis à part celui des nouvelles « havraises » édité aux Editions des Falaises sous le titre de Reine des Neiges.

Préface de Richard Migneault (extrait)

Retour à Akasaka, le recueil que vous avez entre les mains, est en réalité un portrait vivant de Max Obione. Chaque nouvelle vous transporte dans ses mondes différents, mais partout, l’humain prend toute la place. Un peu comme si, à tour de rôle, un type d’humanité prenait un selfie en tendant son bras jusqu’en dessous des nuages. Ou plutôt, comme si l’écrivain tenait l’appareil photographique, pour notre plaisir de déguster ces moments de vie. Ou de mort.

Entrez dans ce recueil sans crainte ou prévention. Toutes les gammes d’émotions vous seront offertes et les plaisirs de lire vous habiteront. Savourez les jeux de mots (jeux de mains, jeux de vilains ?) qui vous feront sourire tout en vous faisant réfléchir aux aléas politiques et sociologiques.

Retour à Akasaka, Max Obione, recueil de nouvelles (noires), 13x21, 224 p., EAN 9782369070542,15 €

Retour à Akasaka

Retour à Akasaka, p. 17
Fuyant les persécutions nazies à bord d’un cargo en partance du Havre, le héros rêve, écrit et aime, au rythme d’une chanson japonaise.

Chabichou Payet, p. 31
Pour contrecarrer le trop plein de prétendants, une solution radicale est utilisée pour supprimer une certaine candidate à la primaire de la gauche.

Los Caidos, p. 47
Pour commémorer le 40°anniversaire de la mort de
Franco, le descendant d’un Républicain espagnol se soulage en exécutant une promesse de son père.

Café d’orge, p. 65
Trotski livre de l’orge grillé à la Grand duchesse Fernande, exilée en France après la Révolution de 1917 en Russie. Les affres d’un jeune mitron amoureux.

Sauvez les ours, p. 81
L’ami des ours a trop aiguisé l’appétit d’un grizzli  affamé. Mal lui en a pris !

Le rire des hyènes, p. 89
Le combat épique entre Jésus, le Dieu du missionnaire, et Wangu, l’esprit des ancêtres, dans un village du Bénin.

Maltraitance, p. 101
Une pensionnaire irascible de la maison de retraite maltraite un membre du personnel. Les coups ont abimé sa mécanique.

Gang of slaves, p. 109
Un jeune père à la recherche de lait pour son enfant
durant les événements de 1968 découvre la musique des Doors.

À cœur battant, p. 121
Un cœur greffé amoureux de sa porte-greffe l’incite à s’éclater et à profiter de la vie. Au risque de ne plus battre à son tour.

Le saut des anges, p. 131
Le suicide a ses lieux romantiques de prédilection. Au lieu des falaises d’Etretat très prisées, deux jeunes mariés à la vie impossible s’élancent du haut du Pont de Normandie.

La ficelle, p. 137
Quand une lavandière au temps de Louis XVI découvre une « chose »  bizarre dans son panier de linge sale, le scandale est tel que le Royaume en est ébranlé.

Lune et l’autre, p. 147
Où le malheur des autres a quelque chose de réjouissant pour qui sait l’apprécier.

Cours, comrade !, p. 153
La fuite éperdue d’un petit malfrat looser dans l’Angleterre thatchérienne, sur un air des Clash.

Reine des Neiges, p. 169
La rencontre dans le tram avec une clocharde riche de son passé de Reine. Une évocation sensible et nostalgique.

Momo au présent, p. 185
La destinée tragique d’un travailleur algérien lors de la reconstruction du Havre. Une légendé urbaine naissante.

Madone, p. 197
À la dérive en Méditerranée, elle sauve ses compagnons réfugiés mourant de soif en faisant don d’elle-même.

Queue d’airain, p. 205
Le coït improbable d’un laissé-pour-compte avec une Vénus de bronze.

Hier, p. 211
Enfermé dans un EHPAD, le vieil homme à la raison en partance entame une carrière d’étrangleur.

chez votre libraire ou contact direct avec l'auteur

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