Le recueil
collectif de nouvelles sur les Clash et leur album fétiche « London calling » sortira à l’automne 2009 chez Buchet-Chastel sous le
titre probable « London calling » avec un sous-titre.
On a échappé à « Strummer in Paris », « Clash tous risques », « Conscience de Clash »,
« Le Clash dirigeante, la Clash ouvrière, société sans Clash », « Hors Clash », « Clash verte », « Camarades de Clash », « Ici Londres....(les auteurs
parlent aux rockeurs) », « Total London (Re) calling », « Clash away », « One more Clash », « London
recall », « Clash-back », « Clashback »…
Antoine de Caunes a accepté de signer la préface à l'ouvrage.
Le projet est piloté par l’ami Jean-Noël Levavasseur, bien connu des lecteurs de fanzines rock, avec qui, en compagnie de Frédéric Prilleux, nous avons publié « Stories of the Dogs » Hommage à Dominique Laboubée chez Krakoen. (A nouveau disponible en version collector "bleu", chez votre libraire ou sur Internet > lien)
Chaque auteur a composé sa nouvelle à partir d’un titre de l’album. J’ai choisi Hateful. On peut lire le début ICI.
Ecouter
Hateful
Les titres et les auteurs en regard :
London calling Jean-Hugues Oppel
Brand new Cadillac Thierry Crifo
Jimmy Jazz Pierre Mikailoff
Hateful Max Obione
Rudie can’t fail Olivier Mau
Spanish bombs Annelise Roux
The right profile Jan Thirion
Lost in the supermarket Marc Villard
Clampdown José-Louis Bocquet
The guns of Brixton Mouloud Akkouche
Wrong’em boyo Michel Leydier
Death or glory Jean-Noël Levavasseur
Koka kola Thierry Gatinet
The card cheat Sylvie Rouch
Lover’s rock Jean-Bernard Pouy
Four horsemen Frédéric Prilleux
I’m not down Christian Roux
Revolution rock Caryl Férey
Train in vain Jean-Luc Manet
On m’a demandé aussi de remonter dans mes souvenirs personnels pour dégoter celui qui
serait lié aux Clash, le détonateur en quelque sorte, et plus spécifiquement à l’album
« London calling ». Ce souvenir est attaché à leur découverte un bel après-midi du printemps 1984. Je vous le livre tout cru :
« Il s’appelait Didier…M.... Veilleur de nuit lourdé de sa boîte de gardiennage. Je l’avais défendu devant les Prud’hommes de Coutances. Inutilement. Le patron l’avait surpris en train de roupiller. Je l’ai revu après, à l’Union locale, il rebossait aux abattoirs de Saint-Lô et avait pris sa carte. J’attendais dans le baraquement de l'interpro, avec quarante pelés. Un ponte de Paris devait descendre avec un gars du syndicat des mineurs d’Angleterre. Au bout de 10 mois de grève, il fallait les soutenir et ramasser quelques billets au passage. Comme ça durait, on a habillé Maguy Tasdechair pour l’hiver. Assis devant moi, le Didier était ailleurs, les oreilles truffées d’écouteurs, un cassettophone à piles sur les genoux, la musique grésillait. J’ai tapoté son épaule. Il s’est retourné :
— Hon, ah c’est toi ! qu’il dit.
— T’écoutes quoi ?
— Londonne colline… qu’il répondit.
— C’est bien ?
— Taka ! qu’il dit en me tendant un écouteur que je carrai dans mon oreille.
Penché à le toucher presque. Il sentait l’eau de
Cologne. »
Ce pourrait être le début d’une autre nouvelle… Qui
sait ?